Ambassadeur Serge Guy Lapisse * France
ENFANCE MASSACREE La tendresse de tes nuits, L’éclat de tes jours Se perdent bien vite Dans la vie qui t’emporte. Enfance brisée A l’aube de ton destin, Ton cœur se déchire Sur les trottoirs des cités avilies. Ta chair on meurtrit, Par le viol on l’enferme Dans la détresse éternelle. La nature pleure. Parfois tu tombes Sous le choc des balles. Une mine te frappe, Te clouant sur un lit à jamais. Enfance blessée Dans ta candeur profonde, Tu hurles ta détresse Au passant qui l’ignore. Ton corps vieillit Sous le poids du travail Qui courbe ton dos Dans les usines sans lumière. Chômage, rêves détruits, Perte de sentiments face A une morale absurde T’attendent dès la prime adolescence. Frappé dans ton corps, Ton esprit dépérit. Tu te sens vide De l’environnement qui t’observe. Chacun purge dans ta souffrance Ses émotions, par quelques lois Ou généreuses donations, Panse ton âme, puis t’oublie. Ta détresse grandit Morsque ton être se déchire Face au tableau de la vie Que t’offrent les grands. L’homme ne respecte plus Ni la nature ni l’enfance, Perdu dans l’éblouissement D’un monde d’artifices.